L'histoire du sweat à capuche : rébellion et prise de pouvoir

Rares sont les vêtements qui sont aussi controversés que le sweat à capuche. D’abord vêtement incontournable des jeunes, il est ensuite devenu un essentiel des sportifs avant de faire son apparition aux défilés de Paris. Aujourd’hui, le sweat à capuche est l’un des vêtements incontournables de la garde-robe masculine.

Son design n’a presque pas changé au fil des 80 dernières années. Populaire dès son apparition, le sweat à capuche a été adopté par des personnes de tout milieu, symbole de musique, d’innovation et de rébellion.

C’est dans les années 30 que les filatures américaines se sont mises à faire des expériences avec des tissus traditionnellement réservés à la fabrication de sous-vêtements, pour créer ce que nous connaissons aujourd’hui comme le sweat à capuche. C’est la marque de vêtements connue sous le nom de Champion Athletic Appareil qui a inventé le tissu du sweat à capuche pour permettre aux athlètes et travailleurs de rester au chaud, protégés des éléments. Le design a ensuite été adapté pour une utilisation sportive, pour une distribution de masse au cours du 20ème siècle.

Plus tard, le sweat à capuche qui n’était alors qu’un vêtement pratique s’est transformé en affirmation personnelle lorsque les athlètes se sont mis à donner leurs vêtements de sport à leur petite-amie pour qu’elle les porte. Cette mode est née dans les lycées de l’Amérique des années 50, avec l’apparition des polos à manches longues et vestes lettrées. C’est à ce moment que les vêtements de sport sont devenus une mode.

Dans les années 70, la culture hip-hop naît au Bronx, avec le rap, les graffitis et la break-dance. À cette époque, on portait un sweat à capuche pour marquer son appartenance à certaines communautés, avec un motif de cobra sur la capuche pour intimider les autres. Le sweat à capuche permettait à ceux qui le portaient de danser sans être gênés dans leurs mouvements, et dissimulait l’identité des artistes de graffitis dans la rue.

À peu près à la même époque en Californie, les skaters rejettent la culture mainstream après une fermeture de masse des skateparks. Ils sont alors contraints de trouver un moyen de faire perdurer leur mode de vie, légal ou non. La rébellion est alimentée par de la musique punk hard-core, et les sweats à capuche deviennent des incontournables de cette culture.

En 1976, la sortie de « Rocky » renforce le symbolisme du sweat à capuche. Le modèle gris chiné du boxeur devient un symbole de sa force et de son éthique professionnelle, rappelant par là même son lien à la classe ouvrière, tout en réaffirmant sa position dans la société contemporaine.

Dans les années 80, le sweat à capuche devient la pièce maîtresse d’un look associé au street style. La popularité grandissante du hip-hop aux États-Unis fait de lui un incontournable, le public reproduisant le look des rappeurs qui eux-mêmes s’inspiraient des sportifs, désireux d’accéder à leur influence et statut.

Dans les années 90, la mode et le symbolisme du sweat à capuche sont déjà bien établis. C’est à cette époque que le terme « hoodie » apparaît dans le vocabulaire américain, en lien avec la popularité du hip-hop et de la mode urbaine.

C’est à cette même époque que le rap gangsta connaît son apogée, avec des groupes comme Wu-Tang Clan et Cypress Hill au look épuré pour convenir à leurs rythmes entêtants. Déjà à cette époque, le sweat à capuche est un symbole culturel.

En 2012, on nous rappelle que le sweat à capuche sera toujours utilisé pour faire forte impression, que ce soit de façon positive ou négative. Mark Zuckerberg a beaucoup fait parler de lui en portant un sweat à capuche pour assister à une réunion avec des investisseurs de Wall Street, ce qui a plus tard été décrit comme un coup de génie pour asseoir son pouvoir et influence. Que cette stratégie ait été intentionnelle ou non, elle a en tout cas conféré à Zuckerberg une identité de non-conformiste, loin des costumes passe-partout que l’on voit tout le temps.

Ce modèle contemporain est devenu un incontournable de la collection des essentiels de Luca Faloni. Plusieurs détails modernes y ont été apportés afin d’en faire une pièce à la fois élégante et décontractée.

Notre sweat à capuche est tricoté en Italie en 100 % cachemire deux fils provenant de la prestigieuse filature Cariaggi.

Sa coupe est ajustée et élégante, avec un design retravaillé pour éliminer les poches trop imposantes afin de créer une silhouette flatteuse.

Enfin, on y retrouve des boutons italiens d’une qualité exceptionnelle pour remplacer le zip classique, afin de faire de notre sweat à capuche un vêtement plus élégant et distingué.